14. Les décans égyptiens (mythe du nom des nombres, calendrier égyptien)

Cette étude met en évidence le mythe du nom des nombres (enchaînant les 5 épisodes du cycle de la sève, déjà figurés sur une peinture rupestre du Tassili : cycle de base 5), comme les autres études « Construction de l’alphabet phénicien et de ses dérivés (racine chamito-sémito-indo-européenne)« , « Origines du nom des cinq planètes dans l’Antiquité: mythe du nom des nombres » et « Origine du Zodiaque (mythe du nom des nombres, calendrier indien) ». Ce mythe explique, par métaphores, le nom des nombres (jugé « immotivé »), aussi bien en égyptien hiéroglyphique (é.-h.) qu’en sémitique et indo-européen (i.-e.) selon l’organisation de la racine chamito-sémito-indo-européenne : assemblage d’étymons signifiants de sens connexe, qui associent toute consonne à l’occlusive glottale notée « 3 » en é.-h. (double alef ᵓ), de double sens (par motivation phonémique, tenant compte des correspondances des phonèmes des familles linguistiques).

L’enchaînement des 5 épisodes du mythe justifie celui des 12 mois (de 30 jours) des deux calendriers égyptiens, selon trois cycles de base 5 (le troisième incomplet). Et le nom des mois, expliqué par les étymons constitutifs, peut être un théonyme (Thot, Hathor, Renenoutet, Ipet), comme dans le premier calendrier romain : 1er mois Mars (aussi dieu de la guerre), représentant le déchirement du rang 1 (absence de la sève : malheur), 2ème Aprilis (déesse jeune Aphrodite, Etr. Apru, rang 2 : sève jaillissante), 4ème Junius (déesse-mère Junon, rang 4 : naissance-croissance des fruits), ou 9ème November (encore de rang 4 : Lat. novus = « qui vient de naître »).

D’autres théonymes évoquent aussi le mythe: dieux créateurs ou ithyphalliques (Atoum, Amon, Min…) de rang 3 (fécondation des fruits), ou déesses-mères de rang 4, mais rappelant aussi le rang 5 (satiété : ainsi, cueillette des fruits/moisson), comme Isis, Nephthys ou Renenoutet.

Le premier calendrier (lunaire) était complété par un 1er mois bis (Thot) les années « grosses » (compensant l’insuffisance des 360 jours des années « petites »), et le second (solaire, de 3 saisons de 4 mois) par 5 jours supplémentaires (« épagomènes ») en fin d’année, considérés jours de naissance de 5 grandes divinités (et dont l’ordre est encore justifié par le cycle de base 5).

Ces calendriers devaient tenir compte du parcours apparent de la Lune et du Soleil, et du lever héliaque d’étoiles-repères sur l' »écliptique » (que les 28 « astérismes lunaires » indiens partagent en 4 quarts) : les « horloges stellaires diagonales » (HSD) attestent 67 « décans », dont Sirius, non sur l’écliptique, d’où un « anneau décanal » parfois imaginé sous l’écliptique. Mais, le mois ayant 3 décades, l’année 36 décades, la racine chamito-sémito-indo-européenne distingue 36 « décans réguliers » sur l’écliptique et 31 épithètes (contre 28 astérismes lunaires/48 épithètes) et le mythe enchaîne 4 groupes de 9 décans, reflétant un premier calendrier de 4 saisons de 90 jours, puis un second de 3 saisons de 120 jours (calendriers représentés par « type K » et « type T » des HSD, complétées par 12 « décans spéciaux », rangés selon le cycle de base 5 du mythe). La célébrité de Sirius s’explique car, après invisibilité de 70 jours, son lever héliaque éclipsait (comme aussi βOrion) le lever simultané de décans de bien moindre éclat, selon l’identification réalisée.

La datation se fait grâce à la précession des équinoxes (cycle d’env. 25800 ans : 717 ans/décan), et à l’écart entre la courbe du lever héliaque de Sirius (latitude de Memphis) et celle du solstice d’été, annonçant la crue du Nil. D’après plusieurs points indiqués par l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE-Observatoire de Paris), ces courbes (de v. -3501 à v. +2233) se croisent vers -2067, précisément époque des HSD : l’équinoxe de printemps est alors dans les Pléiades, après être passé dans les Hyades vers -2784, date du second calendrier.

Mythe du nom des nombres, motivation phonémique, racine chamito-sémito-indo-européenne, précession des équinoxes et IMCCE concourent donc à décoder les 94 appellations de 48 décans (36 décans réguliers et 31 épithètes ; 27 appellations de 12 décans spéciaux) et à dater le premier calendrier de 4 saisons (avant fin du -IVème millénaire) et le second de 3 saisons (vers -2784).